Solitude et avancée en âge

« Je suis veuve depuis vingt ans. Respectée. Une personne à qui l’on sourit. Mais jamais touchée. Jamais tenue de près pour que la solitude s’efface.»

« Vivre seul ne stimule pas la mémoire,  à un jeune habitant dans mon immeuble j’ai demandé et  comment va votre chien ?  Il m’a répondu mais je n’en ai pas, – alors c’est que vous avez un sosie dans le quartier. »

Solitude et isolement

Les études de l’INSEE relèvent la progression des personnes vivant seules en France. Elles étaient 6 millions en 1990, elles sont 9 millions fin 2011([i]). Compte tenu des nouvelles formes de convivialité qui se développent, vivre seul, n’est pas obligatoirement vivre à l’écart des autres. Le souhait de disposer de moments pour soi et de les apprécier n’a rien non plus de négatif ni de répréhensible. L’impossibilité de se priver d’une compagnie, avoir besoin en permanence de la présence de quelqu’un, n’est pas un idéal à recommander. La situation devient préoccupante lorsqu’elle se traduit par l’absence de tout lien avec autrui, de toute activité sociale, lorsque aucun proche ou relation ne s’intéresse à la personne, ne l’appelle, ne lui rend visite, ne lui écrit, et que celle-ci se retrouve, jour après jour, seule, vraiment seule. Lorsqu’elle est ressentie comme une difficulté personnelle à entrer en relation, elle aboutit à douter de soi, à se dévaloriser. La solitude peut alors conduire à la perte de repères temporels, à des difficultés à se lever et se coucher à des heures régulières, à se préparer de vrais repas, à continuer à prendre soin de soi. S’il n’est pas nécessaire d’être âgé pour souffrir de solitude, elle est pourtant le lot de nombre d’anciens, peut revêtir des formes graves, et être particulièrement difficile à vivre lorsqu’elle s’ajoute à des problèmes de santé.

Solitude et vieillesse

La solitude peut avoir plusieurs causes et être subie à tout âge. Concernant la période de vie étudiée, elle peut survenir après le départ à la retraite ou dans la période qui suit le décès de ses parents. Dans le cas de personnes célibataires, ayant des difficultés à se créer un réseau de relations, le milieu professionnel et le cercle de famille sont en effet les principaux cercles de convivialité, sinon les seuls, auxquels ils ont accès. Mais la cause principale d’entrée dans la solitude est le décès du conjoint. Pour en avoir une idée, il suffit de comparer le nombre de personnes mariées qui décèdent chaque année à celui des célibataires, des divorcés et des veufs.  Sur les 548 531 personnes  décédées en 2009, (279 715 hommes et 268 826 femmes),  220 960 étaient mariés,  (159 100 hommes et 61 860 femmes), 70 563 étaient célibataires ou divorcées, 208 921 étaient veufs.  Le nombre d’hommes décédés célibataires ou divorcés est plus important que celui des femmes : 70 563 contre 48 097, mais les hommes ayant une espérance de vie moins importante et se mariant à un âge plus tardif que les femmes, celles-ci sont trois fois plus nombreuses à terminer leur vie comme veuves que les hommes, 158 869 contre 50 052. Si pour la majorité des membres des générations étudiées, la vie en couple est la meilleure façon de se prémunir contre la solitude, vient un moment où l’un des conjoints doit l’affronter. Dans 75% des cas la personne qui reste en vie après le décès du conjoint est une femme. Même si c’est majoritairement le lot des femmes, un nombre significatif d’hommes se retrouve également seul après le décès de leur épouse et l’étude de la manière dont ils vivent cette rupture s’impose également.

Décès des plus de 60 ans en France en 2009 (Insee)

 

selon leur statut matrimonial

 graph vieillessement

 

Après le décès du conjoint

 

A partir d’un certain âge, le devenir de son mari ou de sa femme, après le décès de leur conjoint, fait l’objet d’une grande discrétion dans la société française. L’étude de cette question nous a permis de mettre en évidence, d’une part la permanence des processus de deuil, tels qu’ils ont été décrits par Freud (Freud   ), et d’autre part la manière dont la personne fait face à sa nouvelle situation. Après le décès de son mari, Madame L. a continué à s’inscrire aux sessions de Bretonneau. Sans qu’elles aient constitué le seul soutien auquel elle a fait appel, les sessions ont contribué à l’aider à accepter la séparation, ont accompagné son cheminement vers un nouvel équilibre de vie. Voici le résultat de sa réflexion.

 

« Après son décès, j’étais inerte, j’avais l’impression de ne plus avoir de moteur, de désir, d’envies, de besoin d’activités. Je me retrouvai sans rien, face au vide que je remplissais avec la télévision. Je regardai les documentaires sur l’Asie, ça remplaçait les voyages. Je sens que je me replie sur moi, que je m’enfonce dans l’inactivité. J’ai reçu une éducation inhibitrice. Je souffre d’un manque d’autonomie, je ne conduis pas. Je devrais me dire, « là tu vas sortir, tu vas rencontrer des gens ». Comme je me retrouve avec tout d’un coup plus d’horaire régulier, je ressens un manque, un vide, une sorte de néant. Je m’interroge sur le sens de ma vie. En repensant à notre vie commune, j’ai regretté tout ce qu’il n’a pas été possible de se dire le temps qu’il était encore en vie. Mais était-ce nécessaire ? C’est maintenant que me reviennent des images de notre passé, des évènements des dernières semaines avant sa mort. J’ai pensé que je n’ai pas assez pleuré. Je n’ai pas fait le deuil de toutes ces années. »

 

Une remise en question de son mode d’être et de sa vie antérieurs

 

« J’ai du mal à sortir de la maison. Les relations avec les autres sont plus difficiles. Depuis la mort de mon époux je suis plus à vif. Je ne supporte plus les conversations du genre : « tout va bien on s’aime bien, on est tous pareils, on se sent bien, on fait comme si ». Au début j’étais toujours en attente d’un appel, d’une visite, d’un mouvement, d’une initiative des autres, et je me demandai si l’autre était prêt à la faire. J’attendais trop des autres. Maintenant quand arrivent les fêtes, le week-end, je me dis « si tu es seule, tu es seule ». J’ai trois enfants. Quand ils viennent me voir c’est un cadeau, mais ils ont leur vie. Et puis pour ma fille célibataire, la mort de mon mari, de son père, pour elle aussi c’est un deuil difficile à vivre. Il faut que je fasse attention à ne pas trop la solliciter. Mais j’ai besoin moi aussi d’être écoutée. Je ressens mon manque, ma pauvreté, mon deuil, alors je cache ce que je ressens, je joue un rôle. »

 

« L’accompagnement de mon mari et son décès ont changé ma façon d’être. Avant j’étais plus conciliante, maintenant j’aspire à plus de vérité dans les relations. J’ai une réaction négative par rapport à l’éducation que j’ai reçue, que je trouve trop soumise, inhibée. J’ai besoin d’être plus moi-même. Je dois me libérer de mes préjugés, du qu’en dira-t- on, du souci de savoir ce que pensent les gens, de l’image qu’il faut donner aux autres. Mais ces derniers sont aussi des gardes barrières contre une trop grande solitude. La vieillesse est un moment de vérité. La mort a détruit mes illusions et je n’ai plus les activités quotidiennes qui remplissaient mes journées autrefois, étaient une défense contre la dépression. Je pense me donner davantage au bénévolat, mais pour pouvoir accompagner les autres il faut être soi-même en bonne santé physique et mentale. Je suis limitée dans ce que je peux faire pour les gens. Ce moteur intérieur, le goût de vivre, quand va-t-il revenir ? En même temps avec les semaines qui passent, je sens en moi des possibilités. Passer d’une vie à deux de quarante ans à une vie solitaire, c’est redécouvrir des choses qui dorment en nous et qui ne sont pas utilisées. »

 

Deux ans après le décès de son conjoint, elle a repris ses activités à la paroisse de son quartier, où elle enseigne le catéchisme, et a décidé de préparer une licence de littérature.

 

Veuvage et solitude

 

Madame L. enseignante d’Allemand, membre de la communauté laïque de sa paroisse, a disposé des ressources et des appuis dont elle a eu besoin pour assumer sa perte, faire face à sa nouvelle situation. Le récit de Monsieur R. après le décès de sa femme, est un exemple de la manière dont la solitude finit par enserrer la personne devenue veuve dans ses filets, malgré ses tentatives pour y échapper.

 

Monsieur R., ingénieur à la retraite, a 76 ans. Arrivé en avance de l’heure fixée pour un entretien, il attend dans le hall d’entrée de l’hôpital Bretonneau. Revêtu d’un costume sombre, son allure est soignée, son attitude réservée, respectueuse, comme s’il se présentait à un entretien d’embauche. Il manifeste néanmoins un fort besoin de s’exprimer et, dès les présentations faites, parle sans s’arrêter. Né en 1930 il a commencé à travailler à 12 ans, à un âge qui ne lui permettait pas d’être déclaré à la Sécurité Sociale. D’abord manœuvre dans une usine de fabrication de batteries, il a ensuite été muté à l’atelier de fabrication et y est resté trois ans. Tout en travaillant, il a suivi des cours du soir à l’école professionnelle Diderot, puis au lycée technique Dorian. Après son CAP de tourneur, il a obtenu le CAP de dessein industriel puis le Brevet industriel dans la même discipline. Entre temps il a été muté au bureau d’étude. Les années d’étude au Conservatoire des Arts et Métiers sanctionnées par des diplômes en Electricité et Electronique, lui ont permis d’être recruté comme ingénieur à l’Aérospatiale à la Courneuve où il restera jusqu’à la retraite. De son mariage avec une dame, secrétaire dans un cabinet d’assurance, naîtront quatre enfants. Trois filles et un garçon. Son fils est mort à 27 ans à la suite d’un accident en montagne.

 

Monsieur R. habite un appartement au premier étage sans ascenseur dans le XVIIIe arrondissement de Paris. N’ayant pendant toute sa vie pas eu d’autres activités ni d’autres intérêts que son travail, et en dehors de lui que le cercle restreint de la famille qu’il a fondée, le décès de son épouse, quelques années après son départ à la retraite a été le début de sa solitude. Avec ses trois filles il a peu de contacts.

 

« Les enfants ont les a amené jusqu’à 25 ans. Puis ensuite ils se sont envolés. Ils sont très occupés. Ils téléphonent de temps en temps pour prendre des nouvelles. Mais il ne faut pas insister. Des trois il y en a deux que je ne vois jamais. La troisième se fait une obligation de venir me voir, mais elle ne reste pas longtemps. »

 

Il a pendant quelques années rendu visite dans son immeuble à une douzaine de personnes de la génération au-dessus de la sienne. Mais elles sont toutes décédées aujourd’hui. Interrogé sur la manière dont il occupe son temps, il répond :

 

« Je vais à beaucoup de conférences, je marche pour y aller, je m’assieds pour écouter, puis je reviens chez moi. C’est une façon de passer l’après-midi. Les conférences de la ville de Paris, c’est un peu général mais c’est bien, il y a aussi le programme du collège de France, par exemple les cours du paléontologue Yves Coppens. »

 

Un jour, sur le parvis de l’église de son quartier après la messe, il s’est lié d’amitié avec le curé âgé de 83 ans. Lui aussi se sentait seul et avait besoin de parler. Rentré en 1942 dans les ordres, il avait 60 ans de sacerdoce. Pendant deux ans ils se sont vus régulièrement jusqu’à son décès. Il a aussi visité tous les deux jours une cousine malade, a organisé des sorties au restaurant pour deux jumelles de son quartier, qu’il invitait le jour de leur anniversaire au restaurant. C’était un self. L’aspect financier ne comptait pas. Ces relations appartiennent au passé, et il se trouve désormais face à sa solitude. « A Paris des gens seuls, il y en a beaucoup ». Revient dans ses propos l’isolement des personnes âgées, leur désespoir, leur solitude, son regret de constater que ses enfants ne lui téléphonent même pas.

 

D’ailleurs personne d’autre ne l’appelle, ne lui rend visite, ne lui demande comment il va, ce qu’il trouve injuste. « J’ai aidé mes voisins, je les ai accompagné jusqu’à leurs derniers jours, et moi quelle aide vais-je recevoir le moment venu ? » Il se demande comment il fera le jour où il aura un accident de santé, ne pourra plus sortir faire ses courses, aura besoin d’une aide en urgence et qu’aucun proche ou ami ne sera présent.

 

« Devrai-je appeler le SAMU, les Pompiers ? Faudra-t- il que je demande à l’ambulance de s’arrêter devant la banque pour que je puisse prendre de l’argent au distributeur ? »

 

Monsieur R. a écrit à la mairie pour exposer sa situation, demander conseil, mais sa lettre est restée sans réponse. Il pense qu’il n’y a pas assez de personnel. Il est à la fois déçu et résigné. « Il n’y a pas de malédiction particulière qui pèse sur moi, il faut simplement se dire que c’est la vie ». Pour contrer l’ennui, il y a les conférences. « Elles permettent de sortir de chez soi, de faire des rencontres. » Mais il y a la fatigue physique, l’âge qui se fait sentir.

 

Combien de personnes sont dans une situation proche de celle de Monsieur R. ? Il est difficile de le dire. Rémy Billon, chef du pôle gérontologique de l’hôpital de la Rochelle, souligne le rôle des relations de voisinage, véritables réseaux écologiques naturels, permettant aux personnes vivant seules d’avoir un minimum de contacts avec l’extérieur. Il observe en même temps que ce réseau est ténu, et qu’il suffit d’un déménagement de l’un de ses membres, d’une hospitalisation de quelques semaines, pour qu’il cesse de fonctionner.

 

Vivre les formes extrêmes de la solitude

 

Les sujets dont il a été jusqu’ici question disposaient de capacités psychologiques leur permettant d’analyser leur situation, et de réagir. Ils étaient suffisamment mobiles pour sortir, s’informer, se renseigner, et pour une partie d’entre eux s’inscrire aux entretiens et aux séminaires qu’on leur proposait. Ces personnes échappaient ainsi aux aspects les plus préoccupants de la solitude dont on peut souffrir dans ces âges. Pour prendre la mesure de celle-ci, il faut rencontrer des personnes qui vivent toutes seules chez elles, dont les parents sont décédés, qui n’ont plus ni frères ni sœurs, qui n’ont pas eu d’enfants ou ont perdu leur trace, pas de neveux, de nièces, ni d’amis, qui ont perdu tout contact avec la société, sans autres visites désormais que celles de quelques professionnels, une auxiliaire ou assistante de vie, une infirmière, une bénévole.

Il faut se rendre à leur domicile,  observer ce qu’elles ont fait de l’univers au sein duquel elles passent leurs jours et leurs nuits et les écouter. L’intérieur de leur logis, souvent réduit à une seule chambre, disparaît sous un amoncellement d’objets. C’est un musée personnel, un empilement de souvenirs de leur vie passée, un témoignage aussi de leur situation présente, En plus des meubles usés, ébréchés avec posés dessus, des photos, un souvenir, un médaillon, un couteau, un bouquet de fleurs desséchées, on trouve dans les coins, dans les armoires ou cachés sous le lit, une accumulation de livres aux pages jaunies, de recettes de cuisine, de vieux magazines, de vaisselle dont on ne se sert plus, de journaux, de vêtements de communion ou de mariage, de breloques, colifichets, étonnante accumulation de choses du passé dont la personne remet toujours à plus tard le moment de ranger ou de s’en débarrasser.

 

Mais il faut aussi écouter leur discours. Leurs propos tournent autour de leur jeunesse, de leur étonnement d’en être arrivés là, de l’angoisse par rapport à leur avenir. Les raccourcis, les oublis, laissent l’impression que leur vie s’est rétrécie. Reviennent dans leurs propos quelques moments dont elles se souviennent, les personnes, les animaux qui ont comptés dans leur vie.

 

Ces sujets ne comprennent pas que leur vie se soit écoulée aussi vite. Ils nous apprennent ce que c’est que d’être vraiment vieux ou vieille sans personne près de soi. Ce qui frappe en les écoutant, c’est la compression du temps qu’ils opèrent, leur capacité d’oubli, de sélection, le retour des mêmes souvenirs faisant écran à d’autres épisodes oubliés ou refoulés ou qu’elles préfèrent tenir secrets. Quelques évènements ressortent de leur discours, se rapprochent les uns des autres. Telle cette dame qui n’est plus capable de dire son âge, qui nous montre un fils que l’on voit à 2 ans sur la photo et qui en a maintenant 60 selon elle. Que lui est-il arrivé entre temps ? Elle ne s’en rappelle pas. Mais c’est surtout son propre avenir qui l’inquiète. Où iront, que vont devenir les objets présents quand elle ne sera plus de ce monde : « Quand je serai morte qu’est ce qu’ils vont devenir, vont-ils être jetés eux aussi, détruits ? » Cette question en entraîne une autre sur son propre devenir.

 

« Vous qui avez l’habitude (d’accompagner les personnes comme moi) comment c’est quand arrivent les derniers moments ?  Qu’est ce qui se passera si personne ne s’aperçoit que je ne suis pas bien ? Va-t-on me laisser mourir chez moi toute seule ? Est-ce que ça fait mal ? Qui prendra soin de mon corps et qu’est ce qu’on va en faire ? (…) Suis-je bonne pour la fosse commune ? »

 

Puis, dans les moments de plus grande lucidité arrivent l’évocation de la vie qu’elle a menée et les regrets.

 

« Est ce vraiment cette vie que je voulais ? N’ai-je pas tout sacrifié à mes parents, ma famille ? Et maintenant je suis toute seule ! Cette société aujourd’hui je ne la comprends pas. »

 

Commentaire

 

Si le statut matrimonial et le mode de vie des personnes sont statistiquement connus, les interactions sociales dont bénéficient celles qui vivent seules, les réseaux informels auxquels elles font appel en cas de nécessité, le sont beaucoup moins. Or avec l’avancée en âge et son association avec des problèmes de santé, le fait de vivre seul, la raréfaction ou l’absence de relations, se présentent sous un nouveau jour et la question de l’aide et de l’assistance également. Vieillesse et solitude ne sont pas obligatoirement liées l’une et avec l’autre. Mais leur association est fréquente, notamment aux grands âges et concerne plus particulièrement les femmes.

 

G. Arbuz   Préparer et vivre sa vieillesse  éditions Seli Arslan Paris

2 Comments

  1. La solitude est un vrai sujet pour les personnes âgées surtout si elles ont perdu leur conjoint comme dans votre article. Pour en sortir il faut certes rencontrer des amis mais il ne faut pas se forcer non plus car voir du monde n’est pas forcément une habitude. Il faut surtout réussir à se trouver un but avec des activités qu’on apprécie.

  2. Pompon

    Nous sommes deux et déjà la solitude se fait sentir car nous sommes en retrait des habitations.pas de contact dans le quartier mon frère demeure à 800m de chez nous et n avons pas de rapports que fait on dans cette grande maison avec des meubles .nos filles sont à 80km de chez nous et on en voit une 4 à 5fois par an et l autre pour le moment plus souvent .mon épouse se fiche de la solitude et moi je l à supporte très mal nous avons 70 et 65ans et encore notre mère en maison de retraite et qu il faut s en occuper malgré tout .je me demande comment on finira!!!

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