Un texte de Gisèle Carrer, participante à la session Parcours de vie du second semestre 2019

Gisèle Carrer, née en 1948, est thérapeute relaxologue, diplômée de l’Institut Vittoz de Recherche et de Développement du Contrôle Cérébral. Elle a participé à la session Parcours de vie du second semestre 2019.

Comment je me situe par rapport au passé, au présent et au futur ?

Depuis longtemps déjà je considère mon présent plus sympathique que mon passé. Je suis moins empêtrée dans les problèmes. Je prends plus de distance. Je sais profiter plus simplement de l’instant présent et je ne regrette pas mes 20 ans !

Je sais, ou plutôt j’ai envie, très envie,  de m’alléger encore plus. Des charges matérielles, des engagements pesants, envie de prendre du temps au risque de le perdre plutôt que d’en profiter pour rajouter du faire au faire. Et si la vie est action et mouvement, j’ai envie de vivre plus lentement, trouver un nouveau rythme pour me donner un nouveau souffle.

Un souffle de vie, de gratuité, de gratitude.

C’est l’envie. Prendre le chemin des écoliers, faire l’école buissonnière, flâner.

Pourtant,  je suis confrontée à ma difficulté de toujours vouloir rentabiliser, organiser, profiter de ce temps qui passe trop vite, pour encore en faire plus. Mon côté volontariste me pousse, mon perfectionnisme me pèse. Je suis tiraillée, parfois même écartelée…

Mais, de plus en plus souvent, une petite voix se fait entendre qui me dit d’attendre, qu’en étant bien dans mon présent, mon futur n’en sera que plus heureux.

Bilan « Parcours de vie »  de la session de septembre, octobre, novembre 2019

1- Qu’est-ce que vous souhaitez dire de ces 6 jours : votre vécu ? Vos découvertes ?

2- Qu’avez-vous appris et retenu de l’une ou l’autre plus particulièrement ?

3- Qu’est-ce que leur expérience vous a permis de remettre en question ?

1- MERCI pour ce temps offert pour se poser et réfléchir sur soi. Où en suis-je, moi, aujourd’hui ? Par rapport à ce temps qui passe il n’y a pas seulement les « taches de vieillesse » mais aussi la fatigue, le manque d’élan et, surprise, bien enfouie en creux, une certaine peur. PEUR ?

– Peur que l’énergie pour faire et entreprendre ne soit plus au rendez-vous.

– Peur de la solitude et du risque d’enfermement. Qu’être seule ne soit plus synonyme de liberté mais d’isolement.

– Peur de ne plus avoir la curiosité d’aller vers l’Autre : société, inconnu, étranger, activité, engagement…

2- J’ai appris que :

– Les projets sont essentiels pour rester en vie, c’est à dire dans « l’envie », contacter le désir dans le ventre pour actionner le moteur.

– Echanger avec les autres, préserver le relationnel pour se confronter et ne pas tomber dans un plus ou moins confortable ronronnement endormissant.

– Rire ensemble, partager projets et peines, s’écouter avec bienveillance, c’est CADEAU.

3- La conscience du TEMPS. « Il est toujours plus tard que tu ne crois »…

La vie c’est le présent. La goûter pleinement maintenant.

La richesse des échanges et l’implication de chacune en authenticité m’ont permis d’oser me dire, en mettant de côté ma réserve naturelle.

Gisèle CARRER

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