Biographie de Georges Arbuz

Présentation, parcours

HEC Paris,diplômé d’Anthropologie sociale de l’Université de Chicago, docteur en Anthropologie de l’Université du Havre.

Conseiller technique puis directeur général de l’IFEPP (Institut de formation et d’études psychologiques et psychopédagogiques).  Enseignant à l’UFR Sciences humaines cliniques, Université Paris VII, et à l’UFR Santé, Médecine et Biologie Humaine à l’Université Paris XIII –Bobigny.

Hôpital Bretonneau Paris, membre  fondateur de l’association « La vie devant Nous »,  animateur des sessions Parcours de vie et Amélioration de l’écoute des sujets âgés.                      

Etudes en gérontologie

Mes études portent sur l’expérience de l’avancée en âge des générations nées entre 1920 et 1950, dont le profil et les perspectives de vie ont été profondément modifiés par la transition démographique en cours[1], sur l’élaboration de méthodes d’accompagnement et d’écoute spécifiques des sujets âgés confrontés aux transitions et aux ruptures de la dernière partie du cycle de vie.

L’étude de l’expérience subjective du vieillissement  a été menée de 2003 à 2013. Après la publication de ses premiers enseignements en 2008 (Arbuz, 2008), elle a abouti à une thèse de doctorat en 2013 (Arbuz, 2015). Anne-Marie Guillemard, membre du jury, a résumé les résultats de l’étude réalisée :    « Bien peu de travaux de recherche ont cherché à analyser, à travers un dispositif d’écoute approprié, comment les personnes âgées donnaient sens à leur vie et surmontaient les épreuves de l’avance en âge. […] Le projet est de nous permettre d’accéder à l’expérience intime du vieillir. Il vise à comprendre la subjectivité des sujets à travers la manière dont ils font face aux événements biographiques qui ponctuent leur processus de vieillissement et les conduisent inlassablement à reconstruire leur identité, leur image de soi, leurs liens sociaux… » (Guillemard, 2015, p. 353).

Pour décrire la manière dont les médecins et les soignants écoutent les sujets âgés, j’ai mis à contribution l’expérimentation de la démarche projet à l’hôpital[2] menée avec Denis Debrosse (Arbuz et Debrosse, 1996), ainsi que l’étude de l’hospitalisation en urgence des personnes âgées dont les résultats ont été publiés en 2003 (Arbuz et al., 2003, pp. 106-150). Les réflexions d’auteurs comme Michel Philibert (1981) et Jean-Pierre Lebrun (1993) sont venues en appui de ces observations. L’élaboration de la démarche d’écoute proposée a bénéficié des sessions sur l’entretien animées avec Éliane Feldman, à l’Université catholique de Lille entre 2000 et 2010 (Diplôme inter universitaire de soins palliatifs (DIUSP) ainsi que des ateliers sur l’écoute, conduits depuis 2015 dans une dizaine de résidences pour personnes âgées (Arbuz et Feldman, 2016).

Publications                                                                                                                           

(sous la direction) Le Grand Âge : chance ou fatalité ? éditions Seli Arslan Paris, 2003

Préparer et vivre sa vieillesse, éditions Seli Arslan, 2008

l’Avancée en âge au XXI siècle, approche anthropologique aux éditions l’Harmattan, 2015

Ecouter les sujets âgés, avec Eliane Feldman aux éditions Erès, 2016.

« Quelle écoute pour faire face aux transitions et ruptures de l’avancée en âge ? » Gérontologie et Société, n° 154 p. 137-148,  2017  (Cf. le blog de la gérontologie)

Avec Régis Gonthier en 2022, les EHPAD et leur avenir, éditions Librinova


[1] Ses débuts se situent aux alentours de 1850. Résultat des découvertes scientifiques, des innovations techniques, de l’amélioration des conditions sanitaires, matérielles et sociales, on relève depuis cette date une augmentation régulière de l’espérance de vie, la perspective offerte à un nombre croissant d’individus de se rapprocher chaque année un peu plus des limites de la longévité humaine, ce que les démographes traduisent par l’accentuation de la rectangulation de la courbe de survie (Sardon, 1996).

[2] Loi n° 91-748 du 31 juillet 1991 portant réforme hospitalière