A propos de la crise du secteur de l’hébergement des sujets âgés                                                               

Les Ehpad sont confrontés depuis deux décennies à une succession d’épreuves : après les décès de résidents par déshydratation de l’été de 2003, les conditions de travail et les maltraitances dénoncées par les professionnels au moment des grèves de 2017 et  de 2018, le nombre dramatique de morts occasionné par le covid 19 et les circonstances de leur décès[1],  ce sont les malversations et les dérives managériales du groupe de maisons de retraite Orpéa, révélées par le journaliste Victor Castanet dans son livre Les Fossoyeurs[2], qui occupent le devant de l’actualité, suscitent une forte réprobation, mobilisent les tutelles. 

L’ascension fulgurante d’Orpéa

Créé en 1989 par le Docteur Jean-Claude Marian, neuropsychiatre, le Groupe de maisons de retraite Orpéa ((acronyme d’ouverture, respect, présence, écoute, accueil),  se développe dans un premier temps en France,  avec l’ouverture de 46 établissements représentant 4 600 lits.

En 1995 le groupe consolide et structure son organisation avec la création d’un siège administratif en région parisienne en charge de l’organisation et du contrôle des aspects comptables, financiers et sociaux d’Orpéa. Des méthodes de management homogénéisées sont mises en place sur l’ensemble des sites du Groupe et formalisent les premières étapes d’une démarche qualité systématique et pérenne.

Introduit en bourse en 2002, le groupe poursuit son développement en 2004 dans des pays proches de la France, avec l’ouverture de deux établissements en Italie, puis deux ans plus tard en Suisse, en Belgique et en Espagne.

Le 1er fonds de pension Canadien, CPPIB, entre en 2013 au capital d’Orpéa et en 2014-2015 le Groupe poursuit son expansion, notamment dans les pays germanophones : en Suisse, avec l’acquisition de Senevita (2 293 lits / 21 maisons de retraite),  en Allemagne, avec celle de Silver Care (5 963 lits / 61 maisons de retraite) puis en 2015 les groupes Celenus (15 cliniques et 2602 lits) et de deux groupes régionaux RGB (3 006 lits) et Vitalis (2 487 lits), en Autriche et en République Tchèque avec le groupe Senecura (4 236 lits).

Orpéa s’implante en Pologne en 2016  avec la reprise de MEDI System (704 lits et 7 établissements) et double la taille de son réseau en Espagne avec l’acquisition du groupe Sanyres (3300 lits répartis sur 18 maisons de retraite).

En 2017-2019 il se renforce aux Pays-Bas par l’acquisition de September et Allerzog (soins à domicile), et en Allemagne avec l’achat du réseau de maisons de retraite Axion, en Grande-Bretagne où il acquiert le  Groupe Sinoué et en Irlande. Il se développe aussi en Europe de l’Est avec une nouvelle présence en Slovénie.
Enfin ces années voient aussi son extension en Amérique latine avec une acquisition en Uruguay et des prises de participation dans les leaders brésiliens (BSL) et chilien (Senior Suites).
En 2022 Orpéa possède un réseau de 1156 établissements et de 116 514 lits dans 23 pays, principalement en Europe.

Devenu un acteur important dans le secteur de l’hébergement des personnes âgées, Orpéa se présente dans sa publicité comme une institution qui « a construit sa notoriété sur une démarche rigoureuse et innovante d’amélioration permanente de la qualité de la prise en charge et de l’accompagnement de ses résidents et patients. Ses 65 500 collaborateurs dans le monde sont présents au quotidien pour maintenir et développer les liens nécessaires au bien-être, au bien guérir et au bien vieillir de nos patients et résidents. Ils partagent tous des valeurs humaines fortes sur lesquelles le Groupe s’est construit durablement. » Mais après la dénonciation de ses pratiques par Victor Castanet dans son livre « Les Fossoyeurs », la dynamique du groupe a été brisée et sa stratégie de développement a cédé la place à une lutte pour sa survie. 

Les changements d’attitude de la direction après la révélation de ses pratiques

Face à l’émotion suscitée par les révélations du livre de Victor Castanet, le groupe a choisi dans un premier temps de se défendre. Si certains directeurs ont semblé accablé, le directeur des opérations médico-sociales, Stéphane Cohen[3]  s’est dit confiant et a annoncé un plan d’attaque, affirmant que si les avocats d’Orpéa se préparaient à de potentiels procès, des personnalités « très connues » étaient prêtes à prendre leur défense. Selon lui, Orpea demandera aussi le soutien du secteur et sortira d’ici peu la carte du fleuron français. Mais l’accumulation des critiques et le risque de poursuites judiciaires[4] ont rapidement affaibli sa détermination.  

Stéphane Cohen : « Bon… ce rapport, on va se défendre au maximum, soyez-en sûrs ! Mais vous imaginez que ces 280 pages et des poussières, ça va laisser des traces. On sera poursuivis, quoi qu’il en soit.  On est encore un très beau groupe. C’est ce qu’on va dire au Sénat [une audition y était prévue le 30 mars] : attention, messieurs dames. On est un des fleurons de l’industrie française. Peu d’entreprises ont 26 000 salariés en France. Si vous voulez vraiment tuer ce groupe, faites-le ! Mais après, ce sera à vous d’assumer. » (Article de Victor Castanet « Il va falloir qu’on cesse de se fouetter,  là ! Comment Orpea prépare la riposte face au rapport sur les dysfonctionnements dans ses Ehpad »  Le Monde du 21 mars 2022)

Une semaine plus tard, l’Etat ayant décidé de porter plainte auprès du procureur de la république, la direction du groupe a adopté une attitude moins hautaine, a admis des dysfonctionnements et « a présenté ses excuses aux résidents et à leurs familles », tout en réfutant plusieurs accusations du rapport. (Le Figaro du 27 mars 2022)

Les premières mesures fin janvier 2022 ont été le départ du directeur général Yves Le Masne et son remplacement par Philippe Charrier[5], chargé « de garantir, sous le contrôle du conseil d’administration, que les meilleures pratiques sont appliquées dans toute l’entreprise ».

Il lui a été aussi demandé « de faire toute la lumière sur les allégations (affirmation, assertion le plus souvent considérée comme mal fondée ou mensongère) avancées », a indiqué Orpea dans un communiqué. « Mais M. Charrier, saisi par l’ampleur des révélations, n’a pas eu d’autre choix que de porter plainte au nom du groupe, sans quoi il mettait en jeu sa responsabilité pénale au moment où les « dossiers » sortaient peu à peu. »

Pour Orpea, après le scandale des Ehpad, l’heure des comptes  Victor Castanet,  le Monde du 30/05/ 2022                                                     

Nommé le 2 mai au poste de directeur général en remplacement de Philippe Charrier, Laurent Guillot est entré en fonction le 1e juillet avec la mission « d’élaborer et de mettre en œuvre le plan d’amélioration et de transformation destiné à construire le nouvel Orpea»  (Le Figaro avec AFP 2 mai 2022 et note interne d’Orpéa du 23 mai). Les décisions se sont succédées ensuite à un rythme accéléré.

« Fortement affecté par les malversations et les manquements éthiques de la direction précédente », selon son nouveau P.D.G. M. Guillot, le groupe décide de compléter la plainte contre X déjà déposée auprès de la justice, en visant cette fois explicitement l’ancien mandataire social, Yves Le Masne. L’ex-directeur financier d’Orpea, Sébastien Mesnard, est limogé à la suite d’une enquête publiée par Mediapart et Investigate Europe. En une journée l’action du groupe chute de 19%. (Yann Philippin  18 mai 2022 France Info).

De la reconnaissance de la situation préoccupante d’Orpéa à la recherche d’une solution pour éviter sa mise en faillite

Le développement international et les acquisitions immobilières l’ayant lourdement endetté, Orpéa se trouvedans l’incapacité de rembourser les emprunts aux dates prévues. Il doitrenégocier sa dette de plus de 9,3 milliards et se placer sous protection de la justice (Le Monde du 26/10/2022)  et son directeur général Laurent Guillot déclare le 15 novembre :                                                                                  « L’entreprise est trop endettée en raison du développement international et immobilier mené à un rythme effréné et sa situation a été fortement affectée par les malversations et les manquements éthiques de la direction précédente. »

La décision est alors prise d’entamer des discussions avec la Caisse des dépôts sur les conditions de son entrée au capital du groupe privé. (Béatrice Jérôme, Le Monde du 15/11/2022).
En gage de bonne volonté, Orpéa s’est dit prêt à régler les sommes indûment perçues et réclamées par l’Etat (Béatrice Jérôme Le Monde du 22/11/2022).
Le 11 janvier 2023 la société publie le communiqué suivant dans le magazine Business Wire[6] : « Face aux mouvements inhabituels constatés sur son cours de bourse ces derniers jours ORPEA rappelle que conformément aux annonces faites dans les communiqués de presse en fin d’année dernière, le Groupe s’est engagé dans la négociation d’une restructuration financière drastique impliquant une capitalisation de 3,8 milliards d’euros de dettes non sécurisées de la société ORPEA SA et une augmentation de capital comprise entre 1,3 et 1,5 milliards d’euros pour financer son Plan de Refondation et atteindre une structure financière soutenable.  ORPEA rappelle que la mise en œuvre de ces augmentations de capital entrainera une dilution massive pour les actionnaires existants qui décideraient de ne pas y participer.
Des discussions sont toujours en cours entre ORPEA, ses créanciers financiers et des investisseurs tiers dans le cadre de la procédure amiable de conciliation ouverte par le Président du Tribunal de Commerce spécialisé de Nanterre, sous l’égide de la conciliatrice.
La Société ne peut donner de garantie sur l’issue de ces discussions et continuera à informer le marché par le biais de sa communication institutionnelle, dans le respect de ses obligations légales et réglementaires. » 

Le prix à payer pour éviter le dépôt de bilan

Estimant que la Caisse des dépôts et consignations ne pouvait aller au-delà d’un engagement de plus de 1,3 milliard d’euros dans le capital d’Orpea, son directeur Eric Lombard a de plus posé comme condition de participation de la Caisse la prise de  contrôle du groupe et la renonciation de l’entreprise à une recherche de profit à tous crins ».  Laurent Guillot a alors proposé aux créanciers d’Orpéa de convertir en actions 3,8 milliards d’euros de dettes. Mais craignant de trop perdre au change, ces derniers ont refusé cette proposition. Avec l’échec des négociations le jeudi 19 janvier 2023, avec la CDC, l’hypothèse de la fin des activités d’Orpéa semblait de plus en plus probable.
La Bataille des financiers autour du Sauvetage d’Orpéa, Béatrice Jérôme, Le Monde du 20/01/  2023

Mais dans les jours suivants, les actionnaires principaux ayant changé d’avis, la direction générale d’Orpéa peut accepter les conditions exigées par la CDC et ses partenaires : disposer de la majorité dans le futur conseil d’administration en échange d’un apport de la Caisse des Dépôts et Consignations de 1,5 milliard au capital de l’entreprise. La menace d’une cessation de ses activités était (provisoirement ?) écartée.
La Caisse des dépôts en passe de sauver Orpea (Le 31 janvier 2023  Le Monde, Béatrice Jérôme). Mais à quel prix !  Le titre Orpea qui valait plus de 37 euros au début de 2022, est négocié en bourse à moins de 3 euros au début du mois de février 2023.                                   

Commentaire

L’odyssée d’Orpéa est beaucoup plus qu’un exemple de mauvaise gestion d’une société commerciale cotée en Bourse qui pourrait utilement alimenter la réflexion des étudiants des écoles de commerce. La liste des dérives et des dysfonctionnements du groupe est impressionnante et on peut s’étonner qu’il ait pu les commettre pendant des années sans être inquiété, qu’il ait fallu l’intervention de quelques acteurs courageux et persévérants pour réussir à attirer l’attention du public et à faire réagir les organismes de contrôle.

Les dysfonctionnements d’Orpea étaient connus bien avant la publication du livre Les Fossoyeurs

Victor Castanet n’est pas le premier journaliste à dénoncer les pratiques d’Orpéa et on trouve sur le site Wikipedia de multiples exemples des dérives et des plaintes qui ont marqué l’histoire de ce groupe privé de maisons de retraite. En 2012 le magazine l’Expansion avait révélé que trois comédiens professionnels avaient été embauchés en 2010 comme brancardier ou agent d’entretien et envoyés en observation sur les sites de L’Haÿ-les-Roses, Andilly et Lyon dans le cadre d’un contrat passé avec la société de renseignements privée GSG, afin d’espionner les salariés de ces trois établissements, notamment ceux syndiqués.
En 2015, vingt-huit familles de pensionnaires de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) « Le Village », à Boissise-le-Roi (Seine-et-Marne), avait écrit  à Marisol Touraine, la ministre française de la Santé, au préfet de Seine-et-Marne, au directeur départemental de la concurrence et de la répression des fraudes ainsi qu’au procureur de la République pour émettre un « signalement pour maltraitance par négligence active et passive ».
En décembre 2016, France 3 Alsace avait fait état de soupçons de maltraitance dans la maison de retraite de l’Aar, située à Schiltigheim. Des membres du personnel et des familles témoignant d’un manque récurrent de personnel, conduisant à ce que les couches des personnes âgées ne soient parfois changées qu’une seule fois par jour, et les pansements une seule fois par semaine, à ce que des résidents tombés au sol tardaient à être relevés ou à ce que des résidents ne pouvaient pas manger, faute d’aide. La direction de l’établissement niant tout dysfonctionnement.                                                  En janvier 2018, le site Mediapart pointait de nombreux dysfonctionnements dans l’EHPAD « Les Bords de Seine » à Neuilly-sur-Seine. Les résidents, les proches de résidents, et les salariés dénonçaient le manque récurrent de personnel et une politique d’économie « de bouts de chandelle » sur le matériel (couches, gants, etc.) et les denrées alimentaires qui aboutissaient à de mauvais traitements (douches rares, résidents couverts de leur urine, etc.) et à des cas de dénutrition et de déshydratation chez les résidents, ainsi qu’à un fort turn-over. Ces faits ont été l’objet de plusieurs signalements par des familles à l’Agence régionale de santé et Mediapart soulignait que ces problèmes n’étaient pas propres à l’établissement, touchaient de nombreux EHPAD en France.

Les pouvoirs publics ont beaucoup tardé à intervenir

Alors que les dysfonctionnements et les maltraitances avaient été l’objet de nombreux signalements, il a fallu  attendre le 26 janvier 2022 et l’émotion soulevée par la publication du livre de Victor Castanet, pour que la ministre déléguée chargée de l’autonomie, Brigitte Bourguignon, lance une enquête administrative et réclame « des explications »[7],   ou comme l’a observé Stéphane Lauer dans son éditorial du Monde daté du 7 février 2022 :

« Ce qui devrait surprendre, ce n’est pas le tumulte provoqué par les révélations sur Orpea, mais le silence assourdissant qui les précédées… Nous avions collectivement les moyens de savoir ce qui se tramait. Nous n’en avons rien fait, en laissant s’imposer une invisibilisation du vieillissement. A l’exception de quelques familles directement concernées et de professionnels dévoués qui avaient le sentiment qu’ils ne pouvaient plus exercer leur métier dans des conditions acceptables, les réactions se sont cantonnées à une forme de déterminisme, voire d’indifférence patiemment nourrie par le lobby de groupes comme Orpea, la lourdeur administrative des services publics et la procrastination des dirigeants politiques… Il a fallu attendre ce scandale pour que le gouvernement mandate une double enquête de l’inspection générale des affaires sociales et de celle des finances. »
Ce retard peut aussi s’expliquer par les oppositions qui se sont manifestées au moment de l’annonce de la publication. Dans une nouvelle édition de son livre Les Fossoyeurs, sortie en librairie le 25 janvier 2023, Victor Castanet décrit les obstacles et les pressions dont il a été l’objet tout au long de son enquête :
« J’ai voulu dans cette nouvelle édition raconter le jeu de ces acteurs de l’ombre qui peuvent agir pour empêcher que l’information sur un groupe coté en Bourse n’arrive jusqu’au grand public ».                    Le journaliste commente aussi le fait que la majorité des députés La République en marche (LRM, aujourd’hui Renaissance) s’est opposée (à l’exception d’Annie Vidal, élue de Seine-Maritime) à la tenue d’une commission d’enquête parlementaire à l’Assemblée Nationale,  car elle se serait déroulée en pleine élection présidentielle.
Cf. Scandale Orpea : dans sa réédition des « Fossoyeurs », Victor Castanet révèle les pressions et les manipulations subies lors de son enquête  Béatrice Jérôme  Le Monde du 25 janvier 2023

L’impact des dérives de ce groupe de maisons de retraite sur l’image du secteur de l’hébergement des personnes âgées

Aucune autre entreprise n’a à ce point défrayé la chronique, provoqué autant de réactions que le groupe Orpéa après la publication du livre de Robert Castanet. Si on peut déplorer l’ambition démesurée de ses promoteurs, une gestion hasardeuse de son développement avec le recours excessif à l’endettement pour financer l’expansion du groupe et l’impossibilité d’honorer ses engagements aux échéances prévues, ont été surtout l’objet de critiques des pratiques managériales essentiellement soucieuses de rentabilité qui ont entraîné la maltraitance des résidents et une souffrance au travail, porté atteinte à la dignité, au sérieux et à l’implication de ses professionnels, dégradé l’image  des Ehpad, suscité la méfiance de leurs pratiques[8], provoqué le rejet de ce mode d’hébergement[9].


[1] « Dans les trois premières semaines de confinement », s’est indignée la journaliste Fiamma Luzzati, dans le quotidien Le Monde du 25 mai 2020, « l’isolement des personnes âgées a été total : pas d’accompagnement de fin de vie, pas de funérailles. Le traumatisme a également été terrible pour les familles, qui n’ont pas eu le droit de voir leurs proches avant la fermeture de la housse mortuaire. »                                                                                                                             

[2] Castanet V. 2022, Les Fossoyeurs, Paris,Librairie Arthème Fayard  390 p.

[3] Directeur des opérations médico-sociales France du groupe

[4] Le rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l’inspection générale des finances (IGF)   avait été remis au gouvernement

[5] Philippe Charrier, directeur général des laboratoires pharmaceutiques Mayoly Spindler depuis 2019

[6] Business Wire est une société américaine de diffusion de communiqués de presse créée en 1961 par Lorry   Lokey, spécialisée dans les relations publiques, les relations investisseurs, la distribution et l’analyse des messages.

[7] Les deux dirigeants du groupe (le nouveau PDG, Philippe Charrier et le DG pour la France, Jean- Christophe Romersi) avaient été convoqués par le gouvernement pour un entretien le 1er février 2022.

[8]  Après le scandale qui a frappé les Ehpad du groupe Orpea, l’élue socialiste Christine Pirès Beaune a déposé, en février 2022, une proposition de loi prévoyant un droit de visite parlementaire inopiné dans tous les établissements sociaux ou médico-sociaux, à l’instar de celui existant dans les prisons ou les centres éducatifs fermés.   

[9] « L’affaire Orpea a incontestablement porté un coup très rude dans l’opinion à l’image du secteur, déplore Marc Bourquin, conseiller stratégie de la Fédération hospitalière de France. Alors qu’il s’agit principalement des dérives d’un groupe qui a fait primer la recherche de profit maximum au détriment du bien-être des résidents. Orpea a détourné des fonds publics de leur usage propre. Là est le scandale ! », insiste cet expert.
Un an après le scandale Orpea, des mesures multiples et fragiles, Béatrice Jérôme, Le Monde du 25 janvier 2023

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